Imaad rahmouni promo 90
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Imaad rahmouni promo 90
Imaad Rahmouni
Installée en France et au Maroc, l’agence de cet architecte d’origine algérienne conçoit des bâtiments un peu partout dans le monde. Mais pas encore en Algérie...
Il a conçu des bars branchés à Paris et à Londres, aménagé des tours à Tokyo et à Bangkok, érigé des hôtels au Maroc, en Espagne et en Tunisie. Mais, curieusement, l’architecte algérien Imaad Rahmouni, qui mène cette brillante carrière internationale, n’a rien construit dans son pays natal, quitté en 1990. Il s’en est fallu de peu, pourtant. « On avait gagné un concours avec Alstom, mais à la suite de la polémique suscitée par la loi sur le rôle positif de la colonisation, l’Algérie a retiré le marché à la France pour l’offrir aux Allemands », regrette ce quadra doublement diplômé (faute d’équivalence) de l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (1990) et de l’École d’architecture de Paris-Belleville (1995).
En 1999, après une première expérience auprès du prolifique designer français Philippe Starck, Rahmouni crée sa propre agence à Paris. Si elle a gardé pignon sur rue dans le 11e arrondissement, au fond du passage de la Bonne-Graine, l’agence a également ouvert un bureau à Marrakech, en 2005. Au départ, ils étaient six. Aujourd’hui, Imaad Rahmouni Offshore emploie une vingtaine de designers, architectes et graphistes originaires de 16 pays différents. Au Maroc, ils planchent actuellement sur une trentaine de projets. « On a besoin de tout et on construit énormément », précise Rahmouni lorsque l’on parvient à le rencontrer entre deux avions, le temps d’un café dans un hôtel parisien chic et cosy dont il aurait très bien pu signer le design.
Il passe trois jours par semaine à Marrakech. Le reste du temps ? Il voyage. « Dans les aéroports, je me sens chez moi », dit-il. La Chine et la France sont, avec le Maroc, les pays où il travaille le plus. À Montpellier (France), son agence vient de remporter un concours pour bâtir un complexe de loisirs baptisé Odysseum. À Essaouira (Maroc), elle est chargée de Mogador, un projet qui compte notamment un musée dédié à la photographie. L’ensemble sera livré en 2012. L’agence vient également de gagner un concours à Hainan, île très touristique du sud de la Chine, où elle va construire un complexe hôtelier de 380 chambres.
S’il a quitté la France, ce n’est pas parce qu’il ne l’aime pas. Loin de là. Il confie même avoir eu la chance de n’avoir jamais été confronté à la moindre once de racisme ou de discrimination. « Je ne suis pas parano », précise-t-il. S’il est parti, c’est pour des raisons familiales et personnelles. Au Maroc, où il vit désormais avec sa femme et ses cinq enfants, il a trouvé une sorte d’ersatz de son pays natal. « À Paris, c’est impossible d’avoir une famille nombreuse. Pour la moindre activité sportive, il faut renoncer à une journée de travail. Et puis j’avais envie que mes enfants parlent l’arabe et connaissent ma culture et ma religion. Quand j’entends al-adhan – l’appel à la prière –, ce sont tous mes souvenirs d’enfance qui remontent », explique-t-il.
Pourquoi pas l’Algérie ? « À l’époque, cela n’était pas envisageable. Ma femme s’appelle Juliette, et mes enfants sont blonds. À Marrakech, ça ne pose pas de problème. » Outre ces raisons purement personnelles, travailler en Algérie lui semble difficile aujourd’hui. « L’architecture est un art profondément politique, on ne peut pas en faire sans être un minimum engagé. À Alger, on ne respecte pas l’espace public. On mange les trottoirs en plein centre de la capitale. On n’arrive pas à tenir un alignement sur un boulevard. Quand on ne défend pas l’espace public, c’est qu’on ne défend personne. En Algérie, il y a un véritable problème d’urbanisme qui est d’ordre politique. Seul l’État peut le gérer. Or nous avons un État faible, et le pays est dirigé par des vieux. C’est normal que rien ne bouge quand des gens de plus de 70 ans sont à la tête d’une nation. Il faut des dirigeants jeunes pour faire avancer un pays. Sinon que voulez-vous qu’ils aient envie de faire ? Moi, à leur âge, je serai à Bali en train de siroter un jus de coco », ironise-t-il. « De toute façon, l’Algérie a été livrée aux Chinois, et on a été les précurseurs en Afrique. Nous ne sommes plus capables de construire nous-mêmes », lance-t-il.
Comme tous ceux qui aiment leur pays mais ont été contraints de le quitter, Rahmouni porte sur celui-ci un regard extrêmement critique. « Aujourd’hui, le projet phare en matière d’architecture, c’est la mosquée d’Alger. C’est le symptôme même d’une société décadente. Ce dont l’Algérie a besoin à l’heure actuelle, c’est d’hôpitaux et d’universités… Vous savez combien d’universités on pourrait construire avec le budget de l’armée algérienne ? Grosso modo, cinq ! » déplore celui qui n’a pas renoncé à sa liberté de ton.
« Un électron libre » : c’est d’ailleurs la première image qui vient à l’esprit de Michael Malapert, un ancien collaborateur, quand il pense à Imaad Rahmouni. « Comme toutes les particules élémentaires, il se déplace librement et il est chargé en énergie. » Pour lui, ce qui fait la force d’Imaad, c’est sa capacité à « combiner une pensée de designer et une pensée d’architecte, de passer d’une échelle à une autre sans problème ».
Rahmouni n’a pas toujours su qu’il voulait être architecte. « J’étais plutôt du genre algérois nonchalant. Je voulais être marin », confie-t-il. C’est sa mère, professeure d’espagnol aujourd’hui à la retraite, qui l’a aidé à trouver sa vocation. « Elle est d’une grande sensibilité. Elle a su avant moi que j’allais devenir architecte. Quand j’ai eu mon bac, elle m’a dit : “Tu sais, mon fils, je t’ai inscrit à l’école d’architecture”. Et elle a eu raison, j’ai accroché tout de suite… » D’autres personnes qui auraient influé sur sa trajectoire ? « Un oncle, ami de Fernand Pouillon [architecte et urbaniste français qui a conçu des bâtiments publics en France, en Algérie et en Iran, NDLR] et puis Issiakhem, un peintre qui était amoureux du design. »
Aujourd’hui, outre construire en Algérie, le rêve d’Imaad Rahmouni est de se voir confier la conception de logements sociaux en France ou au Maroc. Et puis, bien entendu, de s’installer à Bali pour y couler des jours heureux.
jeune afrique.
Installée en France et au Maroc, l’agence de cet architecte d’origine algérienne conçoit des bâtiments un peu partout dans le monde. Mais pas encore en Algérie...
Il a conçu des bars branchés à Paris et à Londres, aménagé des tours à Tokyo et à Bangkok, érigé des hôtels au Maroc, en Espagne et en Tunisie. Mais, curieusement, l’architecte algérien Imaad Rahmouni, qui mène cette brillante carrière internationale, n’a rien construit dans son pays natal, quitté en 1990. Il s’en est fallu de peu, pourtant. « On avait gagné un concours avec Alstom, mais à la suite de la polémique suscitée par la loi sur le rôle positif de la colonisation, l’Algérie a retiré le marché à la France pour l’offrir aux Allemands », regrette ce quadra doublement diplômé (faute d’équivalence) de l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (1990) et de l’École d’architecture de Paris-Belleville (1995).
En 1999, après une première expérience auprès du prolifique designer français Philippe Starck, Rahmouni crée sa propre agence à Paris. Si elle a gardé pignon sur rue dans le 11e arrondissement, au fond du passage de la Bonne-Graine, l’agence a également ouvert un bureau à Marrakech, en 2005. Au départ, ils étaient six. Aujourd’hui, Imaad Rahmouni Offshore emploie une vingtaine de designers, architectes et graphistes originaires de 16 pays différents. Au Maroc, ils planchent actuellement sur une trentaine de projets. « On a besoin de tout et on construit énormément », précise Rahmouni lorsque l’on parvient à le rencontrer entre deux avions, le temps d’un café dans un hôtel parisien chic et cosy dont il aurait très bien pu signer le design.
Il passe trois jours par semaine à Marrakech. Le reste du temps ? Il voyage. « Dans les aéroports, je me sens chez moi », dit-il. La Chine et la France sont, avec le Maroc, les pays où il travaille le plus. À Montpellier (France), son agence vient de remporter un concours pour bâtir un complexe de loisirs baptisé Odysseum. À Essaouira (Maroc), elle est chargée de Mogador, un projet qui compte notamment un musée dédié à la photographie. L’ensemble sera livré en 2012. L’agence vient également de gagner un concours à Hainan, île très touristique du sud de la Chine, où elle va construire un complexe hôtelier de 380 chambres.
S’il a quitté la France, ce n’est pas parce qu’il ne l’aime pas. Loin de là. Il confie même avoir eu la chance de n’avoir jamais été confronté à la moindre once de racisme ou de discrimination. « Je ne suis pas parano », précise-t-il. S’il est parti, c’est pour des raisons familiales et personnelles. Au Maroc, où il vit désormais avec sa femme et ses cinq enfants, il a trouvé une sorte d’ersatz de son pays natal. « À Paris, c’est impossible d’avoir une famille nombreuse. Pour la moindre activité sportive, il faut renoncer à une journée de travail. Et puis j’avais envie que mes enfants parlent l’arabe et connaissent ma culture et ma religion. Quand j’entends al-adhan – l’appel à la prière –, ce sont tous mes souvenirs d’enfance qui remontent », explique-t-il.
Pourquoi pas l’Algérie ? « À l’époque, cela n’était pas envisageable. Ma femme s’appelle Juliette, et mes enfants sont blonds. À Marrakech, ça ne pose pas de problème. » Outre ces raisons purement personnelles, travailler en Algérie lui semble difficile aujourd’hui. « L’architecture est un art profondément politique, on ne peut pas en faire sans être un minimum engagé. À Alger, on ne respecte pas l’espace public. On mange les trottoirs en plein centre de la capitale. On n’arrive pas à tenir un alignement sur un boulevard. Quand on ne défend pas l’espace public, c’est qu’on ne défend personne. En Algérie, il y a un véritable problème d’urbanisme qui est d’ordre politique. Seul l’État peut le gérer. Or nous avons un État faible, et le pays est dirigé par des vieux. C’est normal que rien ne bouge quand des gens de plus de 70 ans sont à la tête d’une nation. Il faut des dirigeants jeunes pour faire avancer un pays. Sinon que voulez-vous qu’ils aient envie de faire ? Moi, à leur âge, je serai à Bali en train de siroter un jus de coco », ironise-t-il. « De toute façon, l’Algérie a été livrée aux Chinois, et on a été les précurseurs en Afrique. Nous ne sommes plus capables de construire nous-mêmes », lance-t-il.
Comme tous ceux qui aiment leur pays mais ont été contraints de le quitter, Rahmouni porte sur celui-ci un regard extrêmement critique. « Aujourd’hui, le projet phare en matière d’architecture, c’est la mosquée d’Alger. C’est le symptôme même d’une société décadente. Ce dont l’Algérie a besoin à l’heure actuelle, c’est d’hôpitaux et d’universités… Vous savez combien d’universités on pourrait construire avec le budget de l’armée algérienne ? Grosso modo, cinq ! » déplore celui qui n’a pas renoncé à sa liberté de ton.
« Un électron libre » : c’est d’ailleurs la première image qui vient à l’esprit de Michael Malapert, un ancien collaborateur, quand il pense à Imaad Rahmouni. « Comme toutes les particules élémentaires, il se déplace librement et il est chargé en énergie. » Pour lui, ce qui fait la force d’Imaad, c’est sa capacité à « combiner une pensée de designer et une pensée d’architecte, de passer d’une échelle à une autre sans problème ».
Rahmouni n’a pas toujours su qu’il voulait être architecte. « J’étais plutôt du genre algérois nonchalant. Je voulais être marin », confie-t-il. C’est sa mère, professeure d’espagnol aujourd’hui à la retraite, qui l’a aidé à trouver sa vocation. « Elle est d’une grande sensibilité. Elle a su avant moi que j’allais devenir architecte. Quand j’ai eu mon bac, elle m’a dit : “Tu sais, mon fils, je t’ai inscrit à l’école d’architecture”. Et elle a eu raison, j’ai accroché tout de suite… » D’autres personnes qui auraient influé sur sa trajectoire ? « Un oncle, ami de Fernand Pouillon [architecte et urbaniste français qui a conçu des bâtiments publics en France, en Algérie et en Iran, NDLR] et puis Issiakhem, un peintre qui était amoureux du design. »
Aujourd’hui, outre construire en Algérie, le rêve d’Imaad Rahmouni est de se voir confier la conception de logements sociaux en France ou au Maroc. Et puis, bien entendu, de s’installer à Bali pour y couler des jours heureux.
jeune afrique.
aoudjhane- Epautiste hyper actif(ve)
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Nombre de messages : 109
Localisation : alger
Date d'inscription : 08/06/2006
Re: Imaad rahmouni promo 90
salem
ya3tih essaha mais ma kas'hach pour Juliette, parce qu'on a pas de blond de souche en Algérie, vraiemnt ma kas'hach ta3 essah,
autre chose li ma kas'hach, il conçoit des barres et boite de nuit, et il veut que ses enfant écoute el adhane c'est du n'importe quoi quand on est musulaman
en tous cas l'Algérie n'a pas besoin d'un enfant ingrat, elle a besoin d'un enfant qui prône pour modifier les mauvaises habitudes et la réalité urbaine
ya3tih essaha mais ma kas'hach pour Juliette, parce qu'on a pas de blond de souche en Algérie, vraiemnt ma kas'hach ta3 essah,
autre chose li ma kas'hach, il conçoit des barres et boite de nuit, et il veut que ses enfant écoute el adhane c'est du n'importe quoi quand on est musulaman
en tous cas l'Algérie n'a pas besoin d'un enfant ingrat, elle a besoin d'un enfant qui prône pour modifier les mauvaises habitudes et la réalité urbaine
HBM- Admin
- Nombre de messages : 2704
Localisation : plus là pour le moment
Date d'inscription : 11/06/2006
Re: Imaad rahmouni promo 90
Toujours d'accord avec toi, ingrat et complexé avec sa Juliette................... il y en a pas mal qui sont revenus s'installer et qui bossent très bien, lui il se la joue .........
La notoriété lui est montée à la tête.
La notoriété lui est montée à la tête.
aoudjhane- Epautiste hyper actif(ve)
-
Nombre de messages : 109
Localisation : alger
Date d'inscription : 08/06/2006
http://www.imaadrahmouni.com/ à vous de juger
Je viens de consulter son site web, certe il a beaucoup de talent et d'innovation dans le domaine, concevoir des bars ca peut passer mais réaliser des boites de striptease (pink paradise) c'est la pure déraison, et il parle d'identité musulmane, comme quoi on peut tous faire pour de l'argent
astarfiro ellah
cette avis n'engage que moi même et à vous de juger
astarfiro ellah
cette avis n'engage que moi même et à vous de juger
ikbalus- Epautiste
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Nombre de messages : 15
Age : 52
Localisation : blida
Date d'inscription : 17/11/2008
Re: Imaad rahmouni promo 90
ikbalus a écrit:Je viens de consulter son site web, certe il a beaucoup de talent et d'innovation dans le domaine, concevoir des bars ca peut passer mais réaliser des boites de striptease (pink paradise) c'est la pure déraison, et il parle d'identité musulmane, comme quoi on peut tous faire pour de l'argent
astarfiro ellah
cette avis n'engage que moi même et à vous de juger
Je suis entièrement de ton avis. Un architecte doit avoir de la conviction et la foi en ce qu'il fait, doit être sans concession quitte à ne pas bosser.
Les mecs qui se disent sensibles à l'environnement et qui font des centrales nucléaire ... ça me fait doucement rire.
Tous les grands de ce monde meurent avec et pour leur idées. Je ne dis pas que nous serons tous grands, mais il y'a un minimum a assurer ...
YOOTOOMOOV- Maitre Epautiste
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Age : 47
Localisation : Mesh mouhim ya heg
Date d'inscription : 26/07/2009
Re: Imaad rahmouni promo 90
C'est vrai qu'il y a de l'incohérence dans ces propos, mais il n'a pas à dénigrer son pays, c'est de la parfaite ingratitude. J'ai acheté le livre posthume de JJ DELUZ ( que je recommande à tous) , on voit le parcours d'un homme qui n'a fait aucune concession et il aurait très bien pu se vendre au système.
Aucune comparaison entre deux parcours opposés.... Un européen qui lâche tout pour travailler en Algerie , y vivre et y mourir et de l'autre côté un algérien complexé qui ne peut pas vivre à Alger car juliette et ses blondinets ne cadre pas...
Allah yahdih!
Aucune comparaison entre deux parcours opposés.... Un européen qui lâche tout pour travailler en Algerie , y vivre et y mourir et de l'autre côté un algérien complexé qui ne peut pas vivre à Alger car juliette et ses blondinets ne cadre pas...
Allah yahdih!
GANDOOURIEN- Epautiste
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Nombre de messages : 18
Age : 62
Localisation : GANDOURIE
Date d'inscription : 26/10/2010
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