la mauvaise langue s'exile

Parlez moi de patriotisme.

Je suis une fille moderne,
Je vis avec mon temps,
Je fais des études d’architecture,
Une fois mes études terminées,
J’irai chemin Abdelkader Gadouche
M’aligner dans la file de la honte.
Mendier un tampon sur mon passeport flambant neuf.

J’irai courbée, faire des révérences dans un entretien d’embauche à un ancien tortionnaire qui, autrefois, la gégène à la main parcourait les corps meurtris de mes aïeux.
Je sais cette moiteur sale, ce souffle lent et pénible, ce corps flasque et sénile, je sais ce regard gris et ces mots blessants qui me cinglent le visage,
Je suis prise d’un vertige…
Je m’enfui

J’irai battre le pavé d’une cité en pierre qui me hurle à chaque coin de rue : tu es étrangère, j’irai, mouiller mes mains dans une eau sombre, et lourde, et atroce, je suis saisie par un frisson douloureux qui me parcourt toute entière, cette eau est maudite…
Je m’enfui.


Des ombres ternes défilent tout prés moi, je pourrai agoniser pendant des heures sur le sol mouillé que personne ne prêtera attention à moi alors je m’intègre et je deviens ombre moi aussi.

Je ne suis pas française, je le sais, mon nom, me le rappelle tous les jours,
Je ne suis plus algérienne, je le veux, mes attitudes le prouvent tous les jours,
Je ne jeune plus, je ne prie plus, je ne sacrifie pas de mouton, quelle barbarie,
Je suis une musulmane laïque,
Je fréquente les expo de peinture, les cafés bar et les boites de nuit branchées.
J’ai fui à grandes enjambées les thés à la menthe, le parfum de coriandre , les psalmodies du coran qui résonnaient dans les villes un vendredi matin, les sourires naïfs des enfants parés les jours de l’aid, les discussions animées lors des repas de famille.

J’ai fui.

Le pays n’est plus pour moi qu’un souvenir lointain que j’évoque de temps à autre avec mes collègues pour parler de corruption, de terrorisme et de barbarie.



Le soir je rejoindrai mon deux pièces au quatrième étage d’un immeuble parisien décrépi, une odeur de moisi remonte du parquet qui craque sous mes pieds, je pose machinalement mon trousseau de clefs sur une vielle table et je m’effondre.
Je hais ce papier peint défraîchi, cette lueur morose de l’abat jour, cette pluie qui s’abat sur les vitres crasseuses.
Et oui,
Je hais ces rues disciplinées, ces lumières diluées, ce ciel chagriné.
Et non,
Je n’ai pas oublié, je n’ai pas pardonné.


Le soir je fredonne des notes saccadées d’un air familier, mon cœur suit le rythme, il bat juste.

puisk cele fait si mal,à lire deja encore plus ke de le vivre,et puisk l'on sait ke c pire ailleur alors pk ne pas rester!!
tt kom tant d'autres,l'envie me prend de tt laisser,et de partir,esperant trouver ce ke je n'ai pas,avoir plus ke j'en ai déja,je me dis ke le passé on en a pas,le present est invivable ,heureusement kon a pas d'avenir, mais si to je réalise,ingrate ke je ss,ma vie est ici...à pE de choz pré,g tt skil fo,et ce ke je n'ai pas c à moi de le faire et de l'avoir,il est vrai k'on manque de pl1 de choz;1 minimum de sécurité en ne la pas,on ne pE menner la vie de jeunes etudients kom bon ns semble,pas de salle de ciné digne de ce nom,pas de café trankil,pas de salle de théatre,pas de soins ds les hopitaux pas d'assistance ds nos projets d'avenir,pas de bol tt court...mais là,je sais ke je peux etre fidele à moi mme;à l'éducation ke g eu,à ma religion;à mes principes et à ce pays,ke c'est bon de voyager mais pas de s'installer et mm6 rien n'est sùr je reste et si je change d'avis c ke la vie l'a voulu...

excusé moi mon intrusion dans c pensée sombre qui sont les votres, mais moi en tant qu'exilé volontaire qui a l'intention de revenire au pays pour changé les choses pas sur le plan securitaire mais sur le plan culturelle ce qui nous manke c un minimum de culture l'insecurité debouche de l'igniorance, la violance es l'arme de l'idiot ce qui ns manke c le contacte , le contacte avec notre propre societe, parlé au gens dont ns meme avons peur et que nous avons mis a l'ecart ces jeune qui ne savent parlé que de foot et qui n'on que la violence comme language c a nous pseudo intelo de les repeché notre beau pays a besoin d'investissement, pas a coups de milliard de $ mais investire des tetes bien pensente, notre vie d'etudiant normal faut l'oublié cette vie sera pour nos enfant ou meme petit enfant nous ce qui nous reste c le sacrifice pour sauvé ce pays de c propre enfants a nous de changé et peut etre que nos enfants pourons regardé des filmes dans des salles super equipé et boir des café dans des coin digne de ce nom....
en attendant suivé la fleche et faite la queu si vous repunié a fair des sacrifices

sans vouloir etre desagreable ni rien, toi t'a pas fait de sacrifice (du moins, pas encore) tu t'es barré, avec l'hypothetique intention de revenir, ca me dit absolument rien de me sacrifier pour un peuple merdique, completement analphabete, et qui, comble de l'ignorance, t'en veut personnellement si tu réussie, mon pays est beau, chui d'accord, j'y passerai des vacances de temps en temps (a vrai dire, ca va etre tres rare)

Nous parlons pas d'algériens mais d'Algérie, et si tout le monde avait tenu le même discour que toi en 54, tu subiras aujourd'hui encore le joug du colonianisme.
je suis sincerement désolée, déçue, blessée par le peu d'amour que les algériens ont pour leur valeurs, leur pays....

je parle pas du passé, ni de l'acte de bravoure inoui dont ont fait preuve nos chouhadas et beaucoup de moudjahidines, je parle de l'Algerie d'aujourd'hui. Peut etre que c'est parceque y a rien, peu etre parceque, si t'a envie de faire bouger les choses, tout le monde te met des coups de batons (pas de batons sur les roues, des coups sur la tete, a la Mad Max), peut etre parceque si t'a envie de voyager, il te faut faire une queue pour avoir ce putain de visa, peut etre parceque sur 9 cas sur 10, tu peut pas t'offrire le luxe de voyager si tu bosse correctement, peut etre parceque le smig est a 10 000 DA et que c'est un luxe d'avoir une chambre chez soi (par opposition a une chambre chez tes parents) peut etre parceque si t'a envie d'embrasser (ta/ton) (copain, copine) tu dois le faire en cachette, peut etre parceque le slogan national c'est "faites la guerre, pas l'amour" enfin, c'est mon point de vu

Au risque de paraitre tarte, je crois que c'est à nous jeunes algériens de faire changer les choses, c'est vrai, le pays traverse une période difficile et ce en tout point, mais si nous algériens nous agissons pas pour faire evoluer les choses, alors qui le fera????
je vois ces milliers de jeunes qui cherchent à tout prix à immigrer quitte à y laisser leur dignité, je les vois et j'ai l'impression de voir des soldats qui désertent le champs de bataille......
leur grands parents y ont laisser leur vies.

les jeunes dont tu parle et qui devraient faire changer les choses s'en foutent les gens qui pensent comme toi (et j'en fesait partie un moment) sont une minorité, conseil, ne niquez pas votre vie, pour pays/peuple qui n'a rien a foutre de vous

a entendre joicy en dirait que c pas alger qu'elle décrit mais kaboul

non, je pense la meme chose que Joicy, sauf qu'elle a encore foi en les jeunes et les etudients

j'ai foi en un jour ou je pourrai dire que je suis algérienne sans m'excuser

joicy a écrit:j'ai foi en un jour ou je pourrai dire que je suis algérienne sans m'excuser

moi je suis algérien et fiere de l'etre ! pourquoi tu t'execuse ? notre pays est cooooooooooool !!

t'es bien le seul à le penssssssssssssssssssssser

Parfois l'envie d'aller sous d'autres cieux est si forte que l'on finit par le faire c'est un choix qu'il faut assumer et comme on dit c'est pas bien de naklou el ghala et nssabou el mella cracher dans la soupe quoi

non non je m'excuse mais cool ou pas cool peut importe l'etat du pays il ne faut jammais s'excuser de son identité. sinon ce jour en le quel tu a foi ne viendra jammais.

c'est vrai que notre pays est un pays magnifique, de par sa culture, son histoire , sa beauté.
c'est vrai qu'on a vecu et qu'on continue à vivre des moments difficiles.
mais on est jamais mieux que chez soi.
et ce n'est pas en partant (en disant revenir) qu'on va aider à faire avancer les choses.
il se passe des choses trés bien chez nous, seulement on ne le sait pas , il y a des activités culturelles, des associations qui militent, des gens qui essayent dans la mesure de leurs pouvoir (ouais..!) de faire bouger tout ça.
c'est vrai qu'on ne peut pas s'embrasser dans la rue, mais a-t-on déja essayé de le faire? non je ne crois pas.a-t-on vu la réaction des gens ( c'est sur que ça va pas etre facile)
parois il faut oser.
et notre pays a plus que jamais besoin de gens sencés, qui l'aiment.
alors par pitié ne jugez pas votre pays en fonction de ce qu'on en dit dans les infos, car les medias ne font que l'enfoncer.
alors bougez au lieu de partir!!
ou alors partez pour mieux revenir.
ou alors demerdez vous mais ne jugez pas l'Algerie de haut.

C’est tellement vrai ce que tu viens de dire gastonnette, nous sommes dans un pays ou, hélas les gens qui peuvent faire changer les choses qui ont du moins la capacité à le faire, dénigrent leur pays, leur seul rêve est de partir pour « l’étranger » et de s’établir là bas, leur rêve est de se fondre dans un peuple et une culture qui n’est pas la leur. J’ai la nausée de voir toutes ces hordes d’immigrés chaque été qui viennent se pavaner dans nos rues, dans nos quartiers, dans nos plages, eux qui passent leur temps à essuyer humiliations sur humiliations parce que leur nom sonne arabe, eux qui se contentent du statut « citoyen de seconde zone » en travaillent comme infirmier alors qu’ils ont un diplôme de médecin, eux qui travaillent comme techniciens alors qu’ils sont ingénieurs, eux qui font la plonge dans les restaurants minables alors qu’ils vivaient décemment en Algérie. on m'a pourtant appris que nous autres arabes, étions fières.......