Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
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Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
Une triste nouvelle, notre confrère et professeur JEAN JACQUES DELUZ , est décédé cette nuit à l'age de 79 ans, à l'hôpital de Ain Naadja, enterrement à El Alia samedi, rendons lui un hommage à la hauteur de son amour pour l'Algérie.
Une auto-biographie trouvée sur le net :
Je suis né à Lausanne en 1930, un 8 avril, sous le signe du bélier
Arrivé au monde avec une jaunisse,
J’ai fait peur à ma mère ; ensuite, j’ai été un joli petit garçon insupportable.
Au collège, je marchais sur les mains et faisais des sauts périlleux ;
Au gymnase, je découvre les
Symbolistes et récite Mallarmé, Laforgue et Corbière.
Hésitant entre les mathématiques et l’architecture, je choisis celle-ci.
A l’école d’architecture, Alvar Aalto fait une conférence que je n’oublierai pas.
1953 : année de stage à Paris, j’y suis un inlassable piéton, un habitué de la Cinémathèque. Je
Rencontre le Péruvien Rodolfo Milla qui me fait connaître le surréalisme.
Je passe mon diplôme en janvier 1956 sous la direction de Jean
Tschumy, et je débarque à Alger qui restera, envers et contre tout mon port
D’attache. Je collabore au bureau d’architectes Daure et Béri, je découvre Pouillon, puis je me forme à l’urbanisme à l’Agence du Plan d’Alger avec Gérald Hanning, auquel je succède en 1959.
1962 : l’indépendance. 1963 : j’ouvre mon bureau d’architecte et je m’établis rue des bananiers ;
Naissance de mon fils.
Je rencontre Jean-Marie Boëglin, le théâtre et la politique. De 1964 à 1988, J’enseigne l’architecture. L’urbanisme et l’architecture d’Alger paraît en 1988.
En 1970, la vénéneuse Polly Hartritt s’installe dans mes articulations.
En 1993, après une dernière visite de chantier à Constantine, je suis contraint de quitter l’Algérie.
En 1997, c’est le retour : je travaille avec le gouvernorat d’Alger et je projette la ville nouvelle de Sidi Abdellah.
Je peins lorsque l’architecture me laisse respirer : ma peinture est confidentielle, seuls quelques amis la connaissent.
Les phares qui ont éclairé ma navigation sont, parmi d’autres,
Breughel le vieux, Bosch, Carpaccio, Max Ernst, et Diderot, Jarry, Breton, et Chopin, et Murnau, Bunuel, et Aalto, Gaudi et
L’Alhambra de Grenade et le petit Trianon de Gabriel, et…
Et survivre encore, dans cette société du spectacle qu’on mythifie sous couvert de virtualité.
Une auto-biographie trouvée sur le net :
Je suis né à Lausanne en 1930, un 8 avril, sous le signe du bélier
Arrivé au monde avec une jaunisse,
J’ai fait peur à ma mère ; ensuite, j’ai été un joli petit garçon insupportable.
Au collège, je marchais sur les mains et faisais des sauts périlleux ;
Au gymnase, je découvre les
Symbolistes et récite Mallarmé, Laforgue et Corbière.
Hésitant entre les mathématiques et l’architecture, je choisis celle-ci.
A l’école d’architecture, Alvar Aalto fait une conférence que je n’oublierai pas.
1953 : année de stage à Paris, j’y suis un inlassable piéton, un habitué de la Cinémathèque. Je
Rencontre le Péruvien Rodolfo Milla qui me fait connaître le surréalisme.
Je passe mon diplôme en janvier 1956 sous la direction de Jean
Tschumy, et je débarque à Alger qui restera, envers et contre tout mon port
D’attache. Je collabore au bureau d’architectes Daure et Béri, je découvre Pouillon, puis je me forme à l’urbanisme à l’Agence du Plan d’Alger avec Gérald Hanning, auquel je succède en 1959.
1962 : l’indépendance. 1963 : j’ouvre mon bureau d’architecte et je m’établis rue des bananiers ;
Naissance de mon fils.
Je rencontre Jean-Marie Boëglin, le théâtre et la politique. De 1964 à 1988, J’enseigne l’architecture. L’urbanisme et l’architecture d’Alger paraît en 1988.
En 1970, la vénéneuse Polly Hartritt s’installe dans mes articulations.
En 1993, après une dernière visite de chantier à Constantine, je suis contraint de quitter l’Algérie.
En 1997, c’est le retour : je travaille avec le gouvernorat d’Alger et je projette la ville nouvelle de Sidi Abdellah.
Je peins lorsque l’architecture me laisse respirer : ma peinture est confidentielle, seuls quelques amis la connaissent.
Les phares qui ont éclairé ma navigation sont, parmi d’autres,
Breughel le vieux, Bosch, Carpaccio, Max Ernst, et Diderot, Jarry, Breton, et Chopin, et Murnau, Bunuel, et Aalto, Gaudi et
L’Alhambra de Grenade et le petit Trianon de Gabriel, et…
Et survivre encore, dans cette société du spectacle qu’on mythifie sous couvert de virtualité.
aoudjhane- Epautiste hyper actif(ve)
-
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
wallah c'est une triste nouvelle
c'est un grand monsieur à l'epau, je ne suis pas arrivé à temps pour qu'il m'enseigne mais c'était un plaisir de le voir, de rester a coté de lui et écouter ce qu'il disait, il aimait bcp les étudiants
c'est un grand monsieur à l'epau, je ne suis pas arrivé à temps pour qu'il m'enseigne mais c'était un plaisir de le voir, de rester a coté de lui et écouter ce qu'il disait, il aimait bcp les étudiants
HBM- Admin
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
Une grosse perte pour la communaute et la societe...sinceres condoleances a sa famille et ses proches.
El Cortobi- Epautiste Chayeb
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
effectivement c est une triste nouvelle . allah yerrrrahmou.
gropius- Epautiste Chayeb
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
ALLAH YERAHMOU !
"C'est toujours les meilleurs qui s'en vont ..."
Condoléances à sa famille ...
"C'est toujours les meilleurs qui s'en vont ..."
Condoléances à sa famille ...
alilo- Epautiste hyper actif(ve)
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
INA LILAH WA INA ILAYHI RAJI3OUNE , JE PENSE QUI'L MERRITE ERRAHMA.
J'AI L'HONEUR D'ASSISTER AUX DERNIERES CONFERENCES QU'IL A ANIMé A L'EPAU , J'AI AUSSI LU DES BOUQUINS ET DES ARTICLES DE LUI JE PEUX DIRE QUE NOUS AVONS PERDU LA DERNIERE GRANDE FIGURE INTERNATIONALE EN ARCHITECTURE.
J'AI L'HONEUR D'ASSISTER AUX DERNIERES CONFERENCES QU'IL A ANIMé A L'EPAU , J'AI AUSSI LU DES BOUQUINS ET DES ARTICLES DE LUI JE PEUX DIRE QUE NOUS AVONS PERDU LA DERNIERE GRANDE FIGURE INTERNATIONALE EN ARCHITECTURE.
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
allah yarehmou
niamou2- Epautiste actif(ve)
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
Une interview de J.J.DELUZ en mai 2007, dans la revue vies de villes.
http://viesdevilles.net/pvdv/209/L%27invit%C3%A9-sp%C3%A9cial-Jean-Jacques-DELUZ
http://viesdevilles.net/pvdv/209/L%27invit%C3%A9-sp%C3%A9cial-Jean-Jacques-DELUZ
aoudjhane- Epautiste hyper actif(ve)
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
Jean-Jacques Deluz ou l’éternelle ‘menace fantôme’.
Durant l’automne 1996, à l’issue d’un exil en France qui lui parut une éternité tant il se languissait de son Alger, Jean-Jacques Deluz revint en anachorète, par une porte dérobée, pour (re)découvrir les passerelles vers l’égarement.
Il a retrouvé les mêmes reculs pas du tout critiques à l’égard d’une Histoire de l’Architecture frappée du sceau des rigueurs, des lourdeurs et des trahisons, qu’il pensait avoir définitivement contribué à mettre en berne, un quart de siècle durant.
A l’EPAU, il restait encore de lui, un peu, l’image du sage du village, qui interrogeait les tombes et convoquait les assemblées de chimères, pour leur raconter ses vérités difficiles à contenir. Au milieu d’autres acharnés de son espèce…
Des lectures croisées des livres, il avait communiqué à quelques étudiants attentifs la force des regards qui s’appesantissent sur les quotidiens de la pause, la mouvance des saisons, pour défricher les reconstitutions fidèles des lieux et des liens, déchiffrer les enlisements et les émergences, raconter les détours des chemins qui reviennent des champs ingrats, des ‘déracinements’ qui dispersent, des regroupements qui entassent.
Savoirs collatéraux hissés au rang de domaine de définition.
La pluridisciplinarité n’avait pas encore commencé à faire ses ravages.
Auparavant…
Il avait assisté, en spectateur émerveillé puis en travailleur infatigable, à la ‘lente recherche patiente’ du Maître (Le Corbusier), sous l’œil bienveillant de ses ‘parrains’, gardiens de l’héritage (Emery et Henning), rassemblement des énergies aux fins de mettre le bateau ‘Plan d’Alger’ au mouillage dans le port des sciences majeures.
Entre les forces séductrices, pour rassurer des incertitudes d’une fin de l’Histoire annoncée à grands coups de remises en question des actes fondateurs, à la mort du Maître, et les détournements de majeurs vers les bonheurs promis, il n’y avait pas vraiment de choix à faire.
Ailleurs, à l’orée de la décennie des grandes espérances, le regain d’une passion pour les bâtisseurs de cathédrales (de logements) impulsée par les chapelles ayant résisté aux doutes, l’arrivée en masse d’idées engouffrées dans les express transalpins (Aldo Rossi, Carlo Aymonino, Carlo Scarpa), la comparution des formes urbaines devant les arbitrages devenus incontournables (Philippe Panerai), les remises en valeur des ‘aventures spatiales de la raison’ (Henri Raymond), ultime ‘sécession’, en apothéose, ont fondé les bastions devenus presque impénétrables à force de fuite vers la Clarté et l’amoindrissement des facteurs de risques.
Tandis que chez nous, les ‘Sioux’, à l’inauguration de l’ère du retour à l’enfouissement, des ouvertures-éclairs et des grands bricolages, des ‘Fleuves détournés’, les multitudes et les désertions en prime, les mises en dépôt comme menace, les imposteurs en vigiles, approfondissaient les tombes pour l’enterrement des oubliés de la conscience.
Alors, entre assurance et exigence, il s’était dit qu’il ne faudrait peut-être pas choisir le moindre mal.
D’autres enseignements de son œuvre sont toujours à craindre…
Adieu, l’artiste.
Sofiane Hadjadj, Mohamed-Larbi Merhoum, Younès Maïza, Leila Oubouzar, Fayçal Ouaret, architectes.
Durant l’automne 1996, à l’issue d’un exil en France qui lui parut une éternité tant il se languissait de son Alger, Jean-Jacques Deluz revint en anachorète, par une porte dérobée, pour (re)découvrir les passerelles vers l’égarement.
Il a retrouvé les mêmes reculs pas du tout critiques à l’égard d’une Histoire de l’Architecture frappée du sceau des rigueurs, des lourdeurs et des trahisons, qu’il pensait avoir définitivement contribué à mettre en berne, un quart de siècle durant.
A l’EPAU, il restait encore de lui, un peu, l’image du sage du village, qui interrogeait les tombes et convoquait les assemblées de chimères, pour leur raconter ses vérités difficiles à contenir. Au milieu d’autres acharnés de son espèce…
Des lectures croisées des livres, il avait communiqué à quelques étudiants attentifs la force des regards qui s’appesantissent sur les quotidiens de la pause, la mouvance des saisons, pour défricher les reconstitutions fidèles des lieux et des liens, déchiffrer les enlisements et les émergences, raconter les détours des chemins qui reviennent des champs ingrats, des ‘déracinements’ qui dispersent, des regroupements qui entassent.
Savoirs collatéraux hissés au rang de domaine de définition.
La pluridisciplinarité n’avait pas encore commencé à faire ses ravages.
Auparavant…
Il avait assisté, en spectateur émerveillé puis en travailleur infatigable, à la ‘lente recherche patiente’ du Maître (Le Corbusier), sous l’œil bienveillant de ses ‘parrains’, gardiens de l’héritage (Emery et Henning), rassemblement des énergies aux fins de mettre le bateau ‘Plan d’Alger’ au mouillage dans le port des sciences majeures.
Entre les forces séductrices, pour rassurer des incertitudes d’une fin de l’Histoire annoncée à grands coups de remises en question des actes fondateurs, à la mort du Maître, et les détournements de majeurs vers les bonheurs promis, il n’y avait pas vraiment de choix à faire.
Ailleurs, à l’orée de la décennie des grandes espérances, le regain d’une passion pour les bâtisseurs de cathédrales (de logements) impulsée par les chapelles ayant résisté aux doutes, l’arrivée en masse d’idées engouffrées dans les express transalpins (Aldo Rossi, Carlo Aymonino, Carlo Scarpa), la comparution des formes urbaines devant les arbitrages devenus incontournables (Philippe Panerai), les remises en valeur des ‘aventures spatiales de la raison’ (Henri Raymond), ultime ‘sécession’, en apothéose, ont fondé les bastions devenus presque impénétrables à force de fuite vers la Clarté et l’amoindrissement des facteurs de risques.
Tandis que chez nous, les ‘Sioux’, à l’inauguration de l’ère du retour à l’enfouissement, des ouvertures-éclairs et des grands bricolages, des ‘Fleuves détournés’, les multitudes et les désertions en prime, les mises en dépôt comme menace, les imposteurs en vigiles, approfondissaient les tombes pour l’enterrement des oubliés de la conscience.
Alors, entre assurance et exigence, il s’était dit qu’il ne faudrait peut-être pas choisir le moindre mal.
D’autres enseignements de son œuvre sont toujours à craindre…
Adieu, l’artiste.
Sofiane Hadjadj, Mohamed-Larbi Merhoum, Younès Maïza, Leila Oubouzar, Fayçal Ouaret, architectes.
aoudjhane- Epautiste hyper actif(ve)
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Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
L'architecte Jean-Jacques Deluz nous a quitté
El Watan
Né le 8 avril 1930 à Lausanne, Jean-Jacques Deluz avait débarqué
presque par hasard à Alger au milieu des années cinquante, tout jeune
architecte suisse. Il ne quittera plus cette ville qui le marquera autant qu'il y aura laissé son empreinte, sous le sceau de la rigueur et de la discrétion.
Dés son arrivée à Alger en 1956, il collabore au bureau d'architectes de Daure et Béri, puis dans l'urbanisme avec Gérard Hanning à l'Agence du plan d'Alger auquel il succédera en 1959.
Une solide formation et une présence affirmée au sein de l'élite moderniste algéroise, avec Louis Miquel, Marc Emery, Roland Simounet et bien d'autres.. A l'indépendance, il ouvre son
bureau d'architecte et débute en 1964 son enseignement qui se prolongera jusqu'en 1988. Il aura ainsi formé des générations d'étudiants, leur transmettant sa vaste culture architecturale ... autant classique que moderne... et la finesse de son analyse de la ville. Architecte et urbaniste,
Jean-Jacques Deluz privilégiait une approche volontairement modeste du projet où se mélaient exigence et respect du site, refus des gestes ostentatoires, soucieux, dans le sillage des leçons de
Fernand Pouillon, du territoire et du paysage. Parmi ses projets, il y eut l'extension de l'Ecole d'architecture d'Alger et plus récemment le grand projet de ville nouvelle de Sidi Abdellah, dans les
environs d'Alger, projet qui lui tenait particuliérement à coeur et dont il se sentait quelque peu orphelin.
Auteur, Alger est demeurée le coeur de ses préoccupations et de sa vie, il lui consacrera deux livres importants qui sont autant de références aujourd'hui : L'urbanisme et l'architecture d'Alger (Mardaga/OPU, 1988) et Alger chronique urbaine (éditions Bouchéne, 2001). Dans l'introduction
de ce dernier ouvrage, il écrivait : « J'ai vécu à Alger. Chaque endroit de la ville est pour moi porteur de souvenirs, souvent insignifiants mais peu importe : je ne peux dissocier ma façon de « sentir la ville » des plus petits événements de ma vie. Je me suis toujours tenu à distance des ambitions féroces de ceux qui commandent et des tristes illusions de ceux qui
obéissent. Je n'ai pas participé à faire l'histoire, mais j'étais dedans malgré moi et quelques échos de toutes les folies qui ont agité Alger sont parvenus jusqu'à moi. » Malade depuis de longues années, quelque peu oublié, Jean-Jacques Deluz continuait auprés de sa compagne, la photographe Magda Taroni, de lire, d'écrire, de peindre et de travailler, fidéle à son credo
humaniste, soucieux avant tout de beauté : « Dans des conditions aussi décourageantes, rien n'est plus urgent pour l'homme que la poésie », écrivait-il. Depuis six moi, il corrigeait sans relàche les épreuves d'un volumineux ouvrage à paraitre, Le tout et le fragment, recueil de
l'ensemble de ses écrits professionnels depuis son arrivée à Alger en 1956. Il est décédé jeudi 30 avril à l'hôpital de Ain Naadja. Il sera inhumé demain 2 mai au cimetiére d'El Alia.
El Watan
Né le 8 avril 1930 à Lausanne, Jean-Jacques Deluz avait débarqué
presque par hasard à Alger au milieu des années cinquante, tout jeune
architecte suisse. Il ne quittera plus cette ville qui le marquera autant qu'il y aura laissé son empreinte, sous le sceau de la rigueur et de la discrétion.
Dés son arrivée à Alger en 1956, il collabore au bureau d'architectes de Daure et Béri, puis dans l'urbanisme avec Gérard Hanning à l'Agence du plan d'Alger auquel il succédera en 1959.
Une solide formation et une présence affirmée au sein de l'élite moderniste algéroise, avec Louis Miquel, Marc Emery, Roland Simounet et bien d'autres.. A l'indépendance, il ouvre son
bureau d'architecte et débute en 1964 son enseignement qui se prolongera jusqu'en 1988. Il aura ainsi formé des générations d'étudiants, leur transmettant sa vaste culture architecturale ... autant classique que moderne... et la finesse de son analyse de la ville. Architecte et urbaniste,
Jean-Jacques Deluz privilégiait une approche volontairement modeste du projet où se mélaient exigence et respect du site, refus des gestes ostentatoires, soucieux, dans le sillage des leçons de
Fernand Pouillon, du territoire et du paysage. Parmi ses projets, il y eut l'extension de l'Ecole d'architecture d'Alger et plus récemment le grand projet de ville nouvelle de Sidi Abdellah, dans les
environs d'Alger, projet qui lui tenait particuliérement à coeur et dont il se sentait quelque peu orphelin.
Auteur, Alger est demeurée le coeur de ses préoccupations et de sa vie, il lui consacrera deux livres importants qui sont autant de références aujourd'hui : L'urbanisme et l'architecture d'Alger (Mardaga/OPU, 1988) et Alger chronique urbaine (éditions Bouchéne, 2001). Dans l'introduction
de ce dernier ouvrage, il écrivait : « J'ai vécu à Alger. Chaque endroit de la ville est pour moi porteur de souvenirs, souvent insignifiants mais peu importe : je ne peux dissocier ma façon de « sentir la ville » des plus petits événements de ma vie. Je me suis toujours tenu à distance des ambitions féroces de ceux qui commandent et des tristes illusions de ceux qui
obéissent. Je n'ai pas participé à faire l'histoire, mais j'étais dedans malgré moi et quelques échos de toutes les folies qui ont agité Alger sont parvenus jusqu'à moi. » Malade depuis de longues années, quelque peu oublié, Jean-Jacques Deluz continuait auprés de sa compagne, la photographe Magda Taroni, de lire, d'écrire, de peindre et de travailler, fidéle à son credo
humaniste, soucieux avant tout de beauté : « Dans des conditions aussi décourageantes, rien n'est plus urgent pour l'homme que la poésie », écrivait-il. Depuis six moi, il corrigeait sans relàche les épreuves d'un volumineux ouvrage à paraitre, Le tout et le fragment, recueil de
l'ensemble de ses écrits professionnels depuis son arrivée à Alger en 1956. Il est décédé jeudi 30 avril à l'hôpital de Ain Naadja. Il sera inhumé demain 2 mai au cimetiére d'El Alia.
aoudjhane- Epautiste hyper actif(ve)
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Nombre de messages : 109
Localisation : alger
Date d'inscription : 08/06/2006
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
y a quoi de prevu à l'epau ???????
un hommage avant l'enterrement ???????????
wela makan walou
un hommage avant l'enterrement ???????????
wela makan walou
HBM- Admin
- Nombre de messages : 2704
Localisation : plus là pour le moment
Date d'inscription : 11/06/2006
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
lah yer7mou ouywessa3 3lih !!
urban legend- Modérateur
-
Nombre de messages : 795
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Localisation : le mont Athos
Date d'inscription : 31/08/2008
J. J. Deluz est mort aujourd'hui
bonjours tout le monde,
j'ai appris aujourd'hui la mort d'un grand homme qui a donné beaucoup à l'architecture et l'urbanisme en général, et à l'EPAU et Alger en particulier. M. Deluz, ce grand amis de l'Algérie qui en est tombé amoureux depuis 1956 n'est plus.
repose en paix grand chef, et merci pour tout ce que tu nous a donné et légué.
j'ai appris aujourd'hui la mort d'un grand homme qui a donné beaucoup à l'architecture et l'urbanisme en général, et à l'EPAU et Alger en particulier. M. Deluz, ce grand amis de l'Algérie qui en est tombé amoureux depuis 1956 n'est plus.
repose en paix grand chef, et merci pour tout ce que tu nous a donné et légué.
jb42100- Epautiste
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Nombre de messages : 19
Age : 43
Localisation : alger
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
C'est une grande perte pour l'Architecture et les Architectes.
Leila- Epautiste
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Localisation : Alger
Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
allah yerahmou nchalah ! les étudiants de l'epau ressentirons toujours son ame dans les mures de leur ateliers! ina lilah wa ina ilayhi radji3oune , j'espere qu'aprés la mort d'une si grande figure de l'architecture une autre naitra quelqu part dans le monde pour que ce magnifique metier reste le plus magnifique au monde ! au revoir monsieur deluz !
fan-art- Modérateur
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Nombre de messages : 415
Age : 33
Localisation : ou l'espoir est vain!
Date d'inscription : 16/09/2008
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
dommage pour l'l'architecture et les architectes
aouismahdia- Epautiste actif(ve)
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Localisation : alger
Date d'inscription : 02/12/2008
Re: Decés de JEAN JACQUES DELUZ.
sujets déplacés et fusionnés par la modération
fan-art- Modérateur
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Nombre de messages : 415
Age : 33
Localisation : ou l'espoir est vain!
Date d'inscription : 16/09/2008
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